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Ceci est la seconde partie de « Douglas Dunlop, les ravages d’une éducation coloniale ». Pour lire la première partie, cliquez ici.
Douglas Dunlop fut un exemple parfait de la collaboration étroite établie entre les missionnaires et l’administration coloniale. À l’instar des colonisateurs, Dunlop réfléchissait à long terme et pensait déjà à l’après-colonisation.
Plusieurs savants islamiques ont méticuleusement étudié les méthodes employées par l’occupant occidental pour diffuser l’idéologie séculière dans les pays musulmans. Parmi eux se trouvait Sheikh ‘Abdel-’Azîz Bin Bâz qui décrit comment Douglas Dunlop créa une classe gouvernante qui, instruite à l’occidentale, se montra si dévoué à l'égard du pouvoir colonial :
Ils (les gouvernements occidentaux) tentent de contrôler et de diriger le programme scolaire dans les pays musulmans et de déterminer sa politique de gestion. Cela peut se faire de façon indirecte ou de façon directe comme ce fut dans le cas du missionnaire Dunlop qui mena une campagne d’évangélisation dans certains pays musulmans. Une fois sa mission achevée, les meilleurs étudiants diplômés des écoles Dunlop se sont manifestés en tant que pioches destructrices dans leur pays d’origine où ils constituèrent l’arme la plus redoutable des ennemis. Ces étudiants diplômés (du système Dunlop) se sont efforcés de diriger le programme scolaire en adoptant des orientations séculières qui sont basées sur une idéologie qui n’est pas centrée autour de la religion.
Après avoir ébranlé le système éducatif durant un quart de siècle dans une Égypte sous occupation coloniale, le système Dunlop donna naissance aux « enfants de la colonisation ». Formés depuis leur plus jeune âge pour occuper les postes d’influence, ils furent programmés pour détruire le pays dans les décennies, voir les siècles, à venir. De cette perspective, l’occupation anglaise fut plus perfide que celle des Français :
L’orientalisme anglais est venu pour réformer et renouveler la culture du peuple égyptien en la brisant funestement et d’une manière plus fourbe que l’avait fait l’orientalisme français et avec une audace encore plus effrontée. Dunlop a jeté les fondations pour permettre “la vidange” totale des étudiants scolarisés de l’Égypte. J’entends par “la vidange” le processus de vider les enfants de leur passé qui jaillit dans leur sang et qui les lie à la langue arabe et l’Islam. Ils (les colons) frayèrent ainsi le chemin pour remplir la jeunesse avec un passé insignifiant qui n’est pas le leur et qui sème en eux la confusion… Ce vide (chez les enfants) fut alors rempli par des sciences, de la littérature et des arts qui n’ont aucun lien avec leur propre passé. Plutôt, il s’agit des sciences de l’envahisseur, des arts de l’envahisseur, de la littérature de l’envahisseur, de l’histoire de l’envahisseur et de la langue de l’envahisseur…
Les enfants égyptiens, de par ce vide qui fut instauré en eux, subirent un lavage du cerveau, du cœur et de l’esprit. Toutes les matières enseignées par les colons n’étaient que « des épluchures et des extraits (de certaines sciences) qui entretenaient l’illusion chez les esprits vidés qu’ils avaient atteint quelque chose digne d’intérêt ». Or la réalité est qu’ils ont été nourris avec « une alimentation qui maintient en vie les morts-vivants, rien de plus ».
Mahmoud Shâkir explique que la vidange culturelle fut organisée de façon structurée afin d’être appliquée dans l’ensemble du pays :
À l’ère de Dunlop, il ne suffisait plus, comme le firent les Français, d’envoyer des étudiants à l’étranger pour être formés, car l’éducation (coloniale) devait se répandre à plus grande échelle. Il fallait donc produire des générations successives d’étudiants issus du système des écoles Dunlop qui allaient être farouchement attachés à la transformation sociale, culturelle et politique du pays.
C’est ainsi que l’enfant égyptien devint affaibli. Il ne lui restait plus rien de sa culture pour pouvoir contester ce nouveau passé d’un autre peuple et maintenir son propre passé qui, bien que plus riche, se trouvait sur le point d’être réduit en miettes et étouffé par une succession de « vidanges ». Ce procédé a engendré des générations d’étudiants scolarisés qui « demeurent dans une confusion destructrice entre deux appartenances » ; entre l’appartenance à la culture arabo-musulmane qui est clairement détaillée dans les livres de leurs ancêtres et l’appartenance à l’européanisme sulfureux qui a causé le génocide de leur culture dont subsistent aujourd’hui que les vestiges…
En mars 1919 éclate la révolution égyptienne contre l’occupant britannique. L’armée anglaise tue au moins 800 Égyptiens, brûle un grand nombre de villages et détruit les chemins de fer. La révolution s’intensifie et Douglas Dunlop se voit contraint de résigner ses fonctions de conseiller. Quelques mois plus tard, il se sauve du pays où il a perturbé l’éducation égyptienne depuis sa racine.
Saad Zaghlul, le ministre égyptien de l’Éducation qui jusque-là fut une marionnette des autorités britanniques, se place à la tête du mouvement nationaliste et commence par arabiser la langue d’instruction dans les écoles égyptiennes. Mais peu saisirent qu’en réalité il ne faisait qu’arabiser le système d’éducation colonial.
Les nationalistes font d’énormes progrès et leurs initiatives mènent à la Déclaration du 28 février 1922 qui reconnaît l’Égypte comme un état indépendant. En 1923 le gouvernement ratifie une nouvelle constitution qui n’est qu’un calque du système parlementaire occidental. En 1924, les élections sont instaurées et le pays devient une République populaire à l’image de certains Etats communistes de l’époque.
La même année, les rapports d’ordre administratif ainsi que les communiqués gouvernementaux, qui ne se faisaient qu’en anglais, furent à nouveau publiés en arabe. Zaghlul va ainsi réinstituer la langue arabe dans l’administration gouvernementale… qui fut bien sûr britannique.
La langue arabe a certes été réintroduite, mais le système de gouvernance et d’éducation est resté celui de l’occupant. L’arabisation des structures présentes en 1919 constitua en quelque sorte une approbation non officielle du procès de réforme coloniale. Le nationalisme arabe n’a donné qu’un faux semblant de liberté dans lequel le fond n’a jamais suivi la forme. Le peuple égyptien n’a pas pu retourner à son état initial, car le colon l’avait rendu quasi analphabète dans sa propre langue et lui avait fait oublier quel était ce passé auquel il aurait été en mesure de se référer.
Mahmoud Shakir résume merveilleusement comment le « système Dunlop » fut un outil indispensable pour consolider un long projet de colonisation :
Le monde s'est clairement divisé en deux camps : le monde des puissants et riches s’oppose au monde des faibles et pauvres. Le monde des envahisseurs est représenté par la civilisation européenne qui veut effectuer une transformation sociale, culturelle et politique dans le monde des peuples affaiblis… Ce (la colonisation) fut une chasse fructueuse par laquelle ils (les colons) étendirent leur civilisation par tous les moyens possibles : la force, l’autorité, l’argent et la contrainte. L’unique objectif était de subjuguer le monde “arriéré” dans sa totalité pour servir les besoins insatiables du monde “civilisé”. Cette hégémonie politique qui s’est aujourd’hui ramifiée a commencé en Égypte, au cœur même du monde islamique et arabe avec les pionniers de l’époque de Mohammed Ali jusqu’à l’occupation en 1882 par les Anglais qui prirent directement contrôle de toutes les affaires du pays et plus particulièrement de l’éducation. Et puis, le 17 mars 1897, Dunlop débarqua dans le pays. Il instaura dans notre communauté un système éducatif destructif que nous suivons malheureusement jusqu’à ce jour.
Aujourd’hui, de plus en plus d’Égyptiens reconnaissent que l’échec de l’enseignement égyptien est avant tout dû au système de Dunlop qui introduisit un programme européen nullement adapté au contexte égyptien. Ils voient enfin Evelyn Baring pour ce qu'il était : un charlatan qui fit régresser le développement social et qui détruisit le système scolaire en abaissant le niveau d’étude déjà affaibli par les Français. Ignorant la richesse de leur passé et démunis de leur culture ancestrale, ils n’ont à présent plus d’alternatives à présenter. La seule chose qu’ils sont encore capables de faire est de continuer à chercher un progrès imaginaire en copiant l’Occident qui leur a appris à agir par mimétisme.
La description des efforts titanesques qui furent déployés pour déraciner les enfants musulmans de leurs croyances et traditions musulmanes déconstruit le mythe d’un échange culturel qui se serait fait de façon naturelle entre l’Orient et l’Occident. Après avoir passé trente ans en Égypte, Dunlop et Baring n’ont jamais fait l’effort d’apprendre l’arabe ou de s’adapter aux coutumes locales. Il n’y a jamais eu d’échange, il n’y a eu que de l’oppression, de l’exploitation outrancière et de la haghra. Comment peut-on d’ailleurs s’attendre à ce qu’un occupant présomptueux de par son statut échange quoi que ce soit avec un peuple qu’il considère être semi-sauvage ?
L’abolition de l’enseignement islamique par le colon occidental fut l’un des vecteurs capitaux de l’ethnocide qui a démantelé l’identité culturelle chez une grande partie de la masse musulmane. Que ce soit en Afrique, en Asie ou au Moyen-Orient, les pays colonisés n’ont jamais connu de développement durable et sa jeunesse a été incapable d’exploiter ses talents.
Les colons ont expérimenté leurs plans sur plusieurs générations d’écoliers qui ont été dévastées à cause du narcissisme culturel de puissances racistes qui se concurrençaient. Et tout ça, pourquoi ? Pour quel résultat ? Pour quel progrès ? Aucun. Aujourd’hui, la grande majorité du peuple égyptien ne parle ni français, ni l’anglais, ni même l’arabe (fosha) de façon correcte. La seule chose qu’ils ont appris est de suivre l’Occident dans toute chose et de se rattacher à tout ce que les Occidentaux leur jettent aux pieds. Voici les accomplissements remarquables de la réforme coloniale de leur enseignement, voici comment l’Européen, avec tout son orgueil et sa prétention vaniteuse, a civilisé le peuple égyptien…
Douglas Dunlop réussit à laisser une empreinte profonde qui n’allait plus jamais s’effacer. Mahmoud Shâkir fut l’un des rares historiens à avoir saisi le fait que le « système Dunlop » représentait la conception avant-gardiste de la néocolonisation culturelle :
Avec Dunlop, des centaines d’écoles étrangères furent implantées dans le pays. Leur nombre ne cessa de croître avec le temps tout comme le nombre de garçons et filles égyptiens qui s’y inscrivent. C’est exactement ce que cherchaient à accomplir les envahisseurs et aujourd’hui, la situation dans laquelle nous nous trouvons comble toujours leurs désirs. Pire encore, leur projet s’est propagé dans les quatre coins du monde d’une façon bien plus hypocrite et de manière plus approfondie. Et ceci sous différents prétextes…
Au XXIe siècle, la machination de l’enseignement colonial est toujours de vigueur dans les pays du tiers monde. Des organismes comme l’UNESCO et l’Organisation internationale de la francophonie poursuivent la colonisation culturelle initiée par les gouvernements occidentaux. Plutôt que de laisser chaque peuple vivre selon ses propres valeurs et coutumes, l’Occident considère qu’il est toujours de son devoir de s’immiscer dans la culture des autres par voie de réforme, éducation et démocratisation. Les politiques et les médias occidentaux ne parlent plus de « mission civilisatrice » ou de « semi-sauvages », mais leur perception du monde musulman est restée identique à celle du colonisateur au XIXe siècle. Les mêmes crimes sont perpétrés, mais avec un peu plus de tact et de diplomatie et sous le slogan si démagogique de « la guerre contre le terrorisme ».
Le combat pour les esprits musulmans se poursuit également à l’intérieur de certaines sociétés occidentales. Certains historiens parlent de « colonisation interne » pour décrire la politique d’acculturation que mènent effectivement des pays comme la France et la Belgique. On y impose une éducation exclusive qui supprime toute spécificité culturelle et religieuse de l’enfant. C’est toujours et encore le dogme du « fardeau de l’homme blanc » qui motive ces gouvernements à protéger les petites écolières semi-sauvages du danger de leur voile. En 2017, l’altruisme colonial qui a gangréné le monde musulman règne toujours au sien des classes belges et françaises.
L’étude historique nous apprend que de nombreux musulmans d’Occident sont tombés victimes d’une double colonisation. Dû à la première colonisation (externe) que subirent leurs ancêtres, ils n’ont pas hérité du patrimoine socioculturel et religieux, puisque - évidemment - une fois perdu, il devient impossible de la transmettre aux générations à venir. Quand à la seconde colonisation (interne), elle les empêche aujourd’hui de revenir à leurs origines et de se réapproprier leur identité. Leur société de « liberté, égalité, fraternité » met tout en œuvre pour prévenir l’apparition d’une nouvelle génération de musulmans conscients et cultivés, bien éduqués islamiquement et fiers d’être qui ils sont. Cela ne se dira jamais de manière explicite, mais les dirigeants français et belges préfèrent voir « le musulman de chez eux » comme il fut modelé à l’ère coloniale ; comme une copie ratée de l’homme occidental.
Dans les quatre coins du monde, les services de renseignements, avec l’aide des néo-orientalistes, guettent les musulmans qui désirent reconstruire leurs sociétés par l’enseignement islamique et par un retour à la pratique de la tradition prophétique. Qu’ils soient accusés de « radicalisme » les laisse entièrement indifférents, dès lors qu’ils ont retrouvé une culture, une identité et une dignité qui semblaient à jamais effacées. En éduquant les futures générations, ils sèment les graines pour demain et refusent d’être des « enfants de la colonisation ». Ils rétablissent l’enseignement de leur religion avec tout ce qu’il contient et reprennent ainsi possession de l’héritage dont ils ont été dépouillés.
Aujourd’hui, les musulmans cultivés comprennent que ce sont les Arabes, les Africains, les Amérindiens et les Asiatiques qui, au long des différentes occupations coloniales, ont dû porter le terrible fardeau qu’était l’Occident. Non l’inverse. Ils savent aussi qu’il est impossible de défaire plusieurs siècles de colonisation en quelques années. C’est pour cela qu’ils commencent par reconstruire ce qui a été détruit en eux, chez eux et autour d’eux, perturbant par-là le statu quo postcolonial qui arrange si bien l’Occident.
Il va sans dire que le combat pour se libérer des séquelles de la colonisation ne peut se faire par le terrorisme comme nous le font croire les groupuscules extrémistes. En commettant des horreurs, en massacrant des innocents et en semant la peur au sein des populations civiles, ces gens-là ont délaissé la voie prophétique pour adopter les coutumes et la « sounna » des colonisateurs et de leurs propres ennemis. Voilà leurs précurseurs qui, bien avant eux, menèrent déjà des campagnes de terreur à l’échelle mondiale[1]Comparer les organisations terroristes (dites « islamistes ») avec les colons occidentaux n’est pas vraiment justifié du fait que les attentats terroristes, de nos jours, ne représentent … Continue reading.
Depuis son apparition, la civilisation musulmane a été fondée sur la foi, la pratique et l’apprentissage. Le Messager ﷺ enseigna sa communauté que l’étude de la religion est non seulement un chemin qui mène au paradis, mais aussi une obligation pour tout croyant. C’est cette éducation qui permet aujourd’hui aux musulmans du XXIe siècle d’élucider leur passé et de prendre conscience de qu'était vraiment leur communauté avant toute « réforme » occidentale.
Petit à petit, une nouvelle génération renait sur les ruines du monde colonisé ainsi qu’en Occident, au sein-même des cités et banlieues défavorisées. Des États-Unis à l’Indonésie, les musulmans redécouvrent quelles étaient leurs racines que de perfides missionnaires, tels que Douglas Dunlop, ont voulu couper.
Le processus de décolonisation suit son cours. Le chemin est long, mais un jour on y arrivera et du « fardeau de l’homme blanc », on se libérera…
Les colons européens ont expérimenté sur plusieurs générations d’écoliers dans le monde musulman. En Egypte, l’éducation fut dévastée à cause du narcissisme culturel de deux puissances mondiales qui se concurrençaient pour la conquête des coeurs d’enfants musulmans.
La figure qui dirigea l’éducation coloniale fut un missionnaire écossais au nom de Douglas Dunlop (1861-1937). Il créa un réseau éducatif qui servait entièrement les intérêts de l’occupation britannique. Dunlop réussit à produire des générations successives d’étudiants qui allaient être farouchement attachés à la transformation sociale, culturelle et politique du pays.
Cette étude historique prouve qu’au XXIe siècle, la machination de l’enseignement colonial est toujours de vigueur dans les pays du tiers monde ainsi que dans certains pays occidentaux où de nombreux musulmans d’Occident sont tombés victimes d’une double colonisation...
Téléchargez parties 1 & 2 gratuitement :
Notes:
↑1 | Comparer les organisations terroristes (dites « islamistes ») avec les colons occidentaux n’est pas vraiment justifié du fait que les attentats terroristes, de nos jours, ne représentent pas grand-chose comparés à la barbarie coloniale qui a perduré plusieurs siècles et sous laquelle ont péri des dizaines de millions d’innocents. |
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↑2 | Halima est une secrétaire en université à qui l’administration avait commencé par lui reprocher ses[...] |
4 Réponses A "Douglas Dunlop, les ravages d’une éducation coloniale (2/2)"
اسماعيل لرباس 26 septembre 2017 (0 h 14 min)
السلام عليكم ورحمة الله وبركاته بارك الله فيكم J’apprécie beaucoup ceux que vous faites, qu’Allah accepte vôtre travail et qu’il vous en récompense le jour du jugement.
View CommentKareem El Hidjaazi 26 septembre 2017 (8 h 28 min)
آمين واياك
View Commentطارق 1 octobre 2017 (23 h 56 min)
السلام عليكم ورحمة الله
View Commentبارك الله فيك اخي
كيف الحصول على جميع مقالات الموقع مطبوعة؟
و لا يهم التكلفة و لو تجمع كلها في كتاب لكان خيرا و بركة
Kareem El Hidjaazi 2 octobre 2017 (9 h 39 min)
وعليكم السلام ورحمة الله وبركاته
لعله مشروع يتم تنفيذه مستقبليا عند وجود مستثمر لديه رغبة في نشر وطباعة بعض الرسائل أما أن تجمع كلها في كتاب واحد فمن المستحيل لأنها تحتوي على مواضيع مختلفة
يسر الله ما فيه الخير
بارك الله فيك
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