Inscrivez-vous et recevez nos futurs eBooks GRATUITS dans votre boite mail.
Déjà 14 eBooks publiés gratuitement. Ne ratez pas le prochain !
WARNING: unbalanced footnote start tag short code found.
If this warning is irrelevant, please disable the syntax validation feature in the dashboard under General settings > Footnote start and end short codes > Check for balanced shortcodes.
Unbalanced start tag short code found before:
“Halima est une secrétaire en université à qui l’administration avait commencé par lui reprocher ses[...]En savoir plus ”
Chaque fois que des protestations mondiales s’élèvent contre la colonisation barbare de la Palestine, la machine de propagande sioniste se met en marche. Les médias jouent alors la carte du « nouvel antisémitisme » par lequel seraient soudainement atteints tous ceux qui dénoncent le massacre du peuple palestinien.
Une autre méthode consiste à faire passer les Palestiniens pour des nazis en tirant de l’oubli la rencontre qui a eu lieu en 1941 entre le Grand Mufti de Jérusalem Amin al-Husseini (1895-1974) et Adolf Hitler. Depuis plusieurs décennies, l’histoire en question est un outil de propagande exploité par les sionistes dans les quatre coins du globe((La rencontre entre Amin al-Husseini et Adolf Hitler est aussi exploitée par les adeptes de la fachosphère française lorsqu’ils sont confrontés aux similitudes entre la propagande nazie des 1930 et celle des médias islamophobes à l’heure actuelle en France.)).
Lors du 37e Congrès sioniste en octobre 2015, Netanyahu avait décrit Amin al-Husseini comme l’instigateur du projet d’Adolf Hitler et le cerveau derrière la Shoah. Le message sous-entendu était clair : si les Juifs massacrent aujourd’hui les Palestiniens et volent leurs terres, c’est de leur propre faute.
Mais la propagande se fait également au niveau académique. Dans l’Encyclopédie de l’Holocauste (liée au musée de l’Holocauste à Jérusalem), l’article sur le mufti palestinien est deux fois plus long que celui de Joseph Goebbels ou de Hermann Göring, et plus long que les articles sur Himmler et Heydrich réunis.
Mais le mufti était-il réellement la personne que les sionistes veulent nous faire croire ? Voilà une question qui nous invite à faire un bref détour historique…
À l’ère coloniale, l’occupant européen manipulait et contrôlait des figures religieuses pour asservir le peuple colonisé et briser la résistance. Il s’agissait d’une stratégie largement adoptée en Afrique noire, en Égypte, en Indonésie, en Inde, au Pakistan et aussi en Palestine où l’occupant britannique, depuis 1918, attribua le titre de « Grand Mufti de Jérusalem » à un de leurs « imams-collaborateurs ».
En 1921, l’autorité coloniale en Palestine nomme Amin al-Husseini Grand Mufti de la ville sainte. Entre 1921 et 1936, il est considéré comme un allié important de l’occupant britannique.
Mais en 1937, le mufti palestinien se retourne contre les Britanniques et se voit obligé de fuir la Palestine après un mandat d’arrêt contre lui. À partir de 1938, il décide de s’allier avec l’ennemi de ses ennemis : les nazis.
En 1941, al-Husseini migre vers les Balkans et recrute des musulmans bosniaques pour une division de la SS. Cependant la grande majorité des Arabes et Palestiniens ne suivent pas le mufti et ne le reconnaissent nullement. Environ 260 000 combattants arabes et berbères rejoignent les forces alliées alors que les différentes organisations militaires nazies n’arrivent qu’à recruter un peu plus de 6000 soldats arabes((Durant la Seconde Guerre mondiale, de 1358 à 1364 H. (de 1939 à 1945 G.), le IIIe Reich mit en place plusieurs divisions de Waffen-SS composées de volontaires musulmans. Ils étaient Arabes, Indiens, Bosniaques, Albanais, Turcs, Tatars, issus d’un peuple du Caucase (Tchétchènes, Azéris...) ou du Turkestan (Kazakhs, Ouzbeks...), deux régions musulmanes alors occupées par les Soviétiques... Certains étaient des prisonniers de guerre, qui avaient auparavant combattu sous la bannière des Soviétiques ou des Britanniques. Capturés, ils avaient décidé de rejoindre le camp nazi. D’autres, au contraire, étaient libres et volontaires dès le départ pour combattre aux côtés du IIIe Reich. Leur point commun : leurs peuples subissaient depuis trop longtemps le joug des « Alliés », qu’ils soient Soviétiques, Britanniques ou Français (ou Serbes dans le cas du Royaume de Yougoslavie). Combattre dans les rangs de l’Axe représentait pour eux un moyen de se débarrasser de leurs bourreaux et en aucune manière une légitimation de l’idéologie nazie. (Source : https://www.facebook.com/HistoireDuMondeIslamique/videos/1697546893825980/ ).))
En tant qu’idiot utile des Allemands, Amin al-Husseini recrutait donc de la chair à canon pour une guerre qui se déroulait en Europe. En guise de récompense, il est autorisé à prendre une photo avec Hitler en novembre 1941. Durant cet entretien avec le führer, il lui demande de soutenir l’indépendance des Arabes et d’opposer l’établissement en Palestine d’un Foyer national pour les Juifs.
L’alliance d’Amin al-Husseini n’était pas fondée sur de l’antisémitisme, mais plutôt sur un espoir d’empêcher un flot d’immigration juive visant à inonder la Palestine (chose qui aura réellement lieu par la suite). Contrairement à Hitler, le mufti estimait que le problème se trouvait dans le sionisme et non pas dans le peuple juif en soi. De même, il ne souhaitait pas voir l’extermination des Juifs en Palestine, mais plutôt « qu’ils retournent dans leur pays d’origine. »((Henry Laurens, « La Question de Palestine ».))
Pour résumer, al-Husseini n’a jamais été une figure représentative pour les musulmans, ni au moment de sa collaboration avec l’occupant britannique ni au moment de sa rencontre avec Hitler. En 1941, il n’avait d’ailleurs plus aucune influence du fait qu’il avait été mis à l’écart durant la grande révolte palestinienne contre la colonisation de 1936-1939. Après l’exode palestinien de 1948, lorsque la Jordanie annexe Jérusalem, il sera même interdit d’entrée à la capitale palestinienne par le roi Abdallah I (1882-1951) de Jordanie.
En quelque sorte, Amin al-Husseini est comparable à Hassan Chalghoumi qui lui non plus n’est pas représentatif des musulmans de France malgré sa collaboration avec l’armée d’occupation israélienne. Or, il y a néanmoins une différence entre les deux imams. Le mufti palestinien collaborait avec une armée qui occupait des territoires en Europe et qui était en guerre contre l’occupant de son pays. Or, l’Imam Chalghoumi collabore aujourd’hui avec une armée barbare qui occupe une terre islamique et massacre un peuple musulman.
Tout comme on ne peut accuser les musulmans de France de collaboration avec l’occupant juif en Palestine pour les agissements de Chalghoumi, on ne peut accuser le peuple palestinien de collaboration avec les nazis pour les agissements d’al-Husseini.
A contrario, il y a bien eu une collaboration entre les juifs allemands et les nazis durant les années 1930. Les sionistes étaient alors occupés à construire un État dans leurs colonies palestiniennes et entretenaient des liens bien plus étroits et étendus avec les nazis que le mufti palestinien…
Les sionistes « socialistes » (qui forment aujourd’hui le parti travailliste) n’étaient absolument pas opposés aux relations avec les nazis. Quand les nazis arrivent au pouvoir en Allemagne, les Juifs allemands comprennent que les nazis voulaient maintenant les expulser.
Ces derniers vont largement soutenir l’émigration (umsiedlung) des Juifs vers la Palestine. En 1933, les sionistes concluent un accord de coopération avec les nazis qui impliquait un transfert de personnes et de capitaux. En hébreu, le mot Ha'avara signifie transfert, et c’est pourquoi cet accord était nommé l’Accord Ha'avara. `
Le gouvernement allemand de Hitler avait accepté l’accord dans le but d’encourager l’émigration des Juifs d’Allemagne. Entre 1933 et 1939, environ 60 000 juifs allemands vont ainsi émigrer en Palestine[4. En 1933, le consul général nazi à Jérusalem Wolf avait rapporté à ses supérieurs à Berlin que les Arabes étaient trop naïfs sur le plan politique pour reconnaître et accepter entièrement le lien entre la politique juive-Allemande et leurs problèmes en Palestine. Voir Francis R. Nicosia, « the Third Reich and the Palestine Question », p. 86.].
Pour beaucoup parmi eux, l’émigration était devenue la seule solution viable, comme le faisait sous-entendre Hannah Arendt dans son livre Eichman à Jérusalem : « Durant les premières années du nazisme, les sionistes considéraient l’ascension au pouvoir d’Hitler comme une défaite décisive de l’assimilationnisme ».
Les sionistes pensaient également que la « dissimilation », accompagnée de l’émigration vers la Palestine, était une « solution mutuellement acceptable ». Ils visaient surtout à convaincre la jeunesse et les capitalistes. Durant les premières années du nazisme, les deux parties considéraient l’Accord Ha’avara comme une entente mutuelle conclue avec la satisfaction de tous.
Concrètement, l’accord permettait à un émigrant juif de transférer son capital en Palestine. Le résultat était que durant les années 1930, lorsque les Juifs américains organisaient un boycott des produits allemands, la Palestine — étant la seule exception — est inondée de produits fabriqués en Allemagne.
L’Agence juive (le gouvernement des colons juifs en Palestine britannique) avait mis en place un comité spécial pour traiter les problèmes des Juifs allemands. Ben Gourion, avant d’être Premier ministre, avait décrit le comité comme suit : « Ce n’est pas la tâche du comité de lutter pour les droits des Juifs en Allemagne. Le comité devrait s’intéresser au problème des Juifs allemands que dans la mesure où ils peuvent émigrer en Palestine. »((Ben-Gurion’s Zionism, New York Times))
Un mois après la Nuit de Cristal, le 7 décembre 1938, le même Ben Gourion déclare :
Si je savais qu’il était possible de sauver tous les enfants d’Allemagne en les amenant en Angleterre, et seulement la moitié des enfants en les amenant à Eretz Israël, je choisirais la seconde option. En ce qui nous concerne, il nous faut non seulement tenir compte des vies de ces enfants, mais aussi de l’histoire du peuple d’Israël.
À la fin des années 1920, Vladimir Jabotinsky, Abba Achimeir et Menahem Begin (qui plus tard formeront les partis de droite Likud et Kadima) choisiront le camp des fascistes. Les dirigeants des « révolutionnaires » exprimaient leur admiration pour Benito Mussolini, le fondateur du fascisme. Dans leur journal, le dirigeant Achimeir écrivait régulièrement dans une rubrique qu’il avait nommée « Yomen shel Fascisti », le Journal d’un fasciste. Et cet amour était mutuel. En 1935, Benito Mussolini déclarait : « Si le sionisme veut réussir, il doit établir un État juif, avec un drapeau juif et une langue juive. L’homme qui comprend vraiment ceci est votre chef fasciste Jabotinsky. »
Jusqu’à ce jour, Jabotinsky est toujours la grande idole de Benjamin Netanyahu((Source : Lucas Catherine, “Mufti met een geurtje”. De Wereld Morgen.)).
Tous ces éléments démontrent bien l’ampleur de la collaboration entre nazis et sionistes.
Bien que l’influence idéologique d’Amin al-Husseini sur le nationalisme palestinien de l’après-guerre était presque inexistante, sa rencontre avec Hitler a largement été exploitée pour associer le mouvement national palestinien à l’antisémitisme européen.
Une chose est sûre, s’il y a une idéologie qui devrait être comparée à celle du nazisme, c’est bien l’idéologie sioniste. Les nazis et les sionistes ont, en effet, tous les deux ont cru qu’ils avaient le droit d’occuper la terre d’un autre peuple et d'y massacrer les habitants. L'occupation nazie a duré moins d'une décennie, celle des sionistes subsiste depuis plus de 70 ans...
2 Réponses A "Sionistes ou Palestiniens, qui a réellement collaboré avec les nazis ?"
Tarek 13 juillet 2018 (1 h 21 min)
Très bien viser
View CommentBarakAllahofik
Kareem El Hidjaazi 13 juillet 2018 (11 h 29 min)
Wa fik
View Comment